07/05/2010
Ni enfer ni paradis
Ce qui nous sépare de demain,
des heures, des minutes, des instants,
le fil sacré d'argent qui relie nos mains,
une pensée plus forte qu'un futile serment
Ce qui trouble l'eau de notre chemin
quand nous en cherchons l'orientation
et que le ciel nous regarde serein
ce sont nos oublis en fermentation
Le murmure de la rivière nous revient
pour réunir nos regards parfois perdus
Sur la même berge, notre coeur se tient
se laissant bercer par un souffle inattendu,
toi qui pose ta tête contre mon sein,
les jours, les années ne se comptent plus
Je te sens respirer plus lentement
tu me sens sous tes lèvres m'abandonner
je ne me souviens plus que j'attends
je ne sais plus pourquoi j'ai refusé
ce que j'avais encore à me pardonner
combien de moments j'ai pu tomber
Alors, je dépose mes questions sur les ailes
d'un nuage chargé de rêves, de pluie et de vent
Je ne garde que le fragile espoir d'être celle
qui demain sera encore la chaleur de ton sang,
le sourire de tes yeux, et de ton coeur le battement
Je te veux même pour une heure, même un instant,
radieux, confiant, entier, sans retenue, heureux
Si tu effaces 'demain' du sablier de mon temps
je redeviens un grain de plage, balayé, roulant
au hasard des vagues rugissantes, jamais bleues
Rien n'arrête les pas du temps, seul ou à deux,
il n'est ni enfer, ni paradis, juste un creux,
des liens à libérer ou à créer selon nos voeux,
mille sentiers sur lesquels on peut encore se promener
avant que le soir ne tombe sur nos vies achevées
09:32 Écrit par Tuala dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
01/05/2010
Absence de raison
Aujourd'hui, je donne congé à ma raison
Alors, je peux sortir de la vieille maison,
constuire un nouveau lieu, bleu, vert, lilas,
le meubler comme je veux, pas à pas,
toi et moi , loin des habitudes usées,
des vernis écaillés, des objets inutiles,
des sourires et des rires partout accrochés
aux murs qui respirent un bonheur puéril
pour se réveiller demain matin, le regard léger
ne sachant pas que c'est un rêve doux d'été
parce qu'on se pense soudain dans une réalité
inventée entre nos baisers, nos caresses, nos mains
L'horizon se couche sur nos ventres scellés
et le soleil se blottit contre le rouge carmin
de nos joues chaudes et enflammées
des traces de nos envies, de nos pensées
Ce soir, je rangerai la précieuse clé
de ce nid créé en l'absence de ma raison
Je sais que tu pourras aussi le retrouver
les yeux fermés, guidé par ton imagination
13:41 Écrit par Tuala dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |